la coopération Nouvelle-Calédonie/Vanuatu présentée à une réunion régionale

NANDI, mardi 25 octobre 2011 (Flash d’Océanie) – La coopération mise en place depuis plusieurs années entre l’archipel de Vanuatu et son voisin français de la Nouvelle-Calédonie a été citée en exemple à l’occasion d’une réunion régionale consacrée à la préparation à des catastrophes naturelles allant des séismes, fréquents dans cette région, mais aussi de leurs possibles conséquences en matière de tsunamis.

Cette réunion, qui a débuté lundi à Nadi (Fidji) sous l’égide de la commission régionale des sciences de la terre (SOPAC, désormais affiliée au Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique, la CPS) doit se pencher toute la semaine sur une mise en commun des expériences des pays et territoires membres de cette région en matière de séismes et de raz-de-marée.
« Presque trente pour cent des séismes du globe se produisent dans la zone Pacifique Sud-ouest et quatre vingt et un pour cent des tsunamis de cette région sont générés par une activité sismique », souligne la SOPAC dans un communiqué, www.sopac.org qui ajoute aussi qu’en dépit de tous ces paramètres « notre région connaît, en moyenne, les taux de détection et de réponse les plus faibles ».
Parmi les plus récentes tragédies dans la région, le tsunami, généré par un puissant séisme sous-marin au Sud d’Apia (Samoa) qui, le 30 septembre 2009, a généré un tsunami.
La vague a touché Samoa, le territoire voisin des Samoa américaines et la partie Nord de l’archipel de Tonga. Près de cent quatre vingt personnes avaient trouvé la mort.

Le département gouvernemental de la météorologie et des risques naturels, par la voix de sa représentante à la réunion de Nadi, Esline Garaebiti Bule, a souligné le besoin, dans ces conditions, pour le Pacifique de se doter d’un système fiable d’alerte « basé sur une coopération multilatérale, le tout s’appuyant sur un réseau de libre-échange des données ».
Elle a cité en exemple l’expérience de Vanuatu avec l’Institut de Recherche et de Développement (IRD), dont l’antenne la plus proche se trouve à Nouméa.
Elle a aussi souligné que son département vanuatuan et l’IRD ont lancé depuis janvier 2011 une approche collaborative bilatérale en matière de partage d’informations sismiques, qui passe aussi par un partage des logiciels.
Cette approche, selon elle, est aussi conforme avec les recommandations des Nations-Unies, qui prônent un partage des données dans des pays de la même zone.
Cette réunion a été placée sous l’acronyme « STAR » (pour Science, Technology and Resources Network, soit réseau scientifique, technologie et de ressources) et sous le thème général de l’adaptation des îles de la région aux changements climatiques et environnementaux.
En matière de surveillance sismique et d’alerte aux tsunamis, les dispositifs dans le Pacifique sont divers et variés.
Néanmoins le centre d’alerte régional aux tsunamis se trouve à Pearl Harbour (Hawaii) et génère des messages à la suite de séismes, si nécessaire.
Les services nationaux ont ensuite pour charge de relayer ces message ou de prendre des mesures qu’elles considèrent appropriées.
Toutefois, le « maillon faible », dans cette chaîne de transmission d’une information cruciale, a toujours été considéré comme étant le moyen d’alerter directement les populations.
Certains pays ou territoires (comme les collectivités françaises du Pacifique [Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna]) sont en phase de fin d’installation de sirènes publiques.
Les Samoa américaines se sont aussi récemment équipées d’un jeu de sirènes, sur financement américain, à la suite du tsunami de 2009.
D’autres pays de la région tentent d’appuyer une partie de leur dispositif d’alerte sur des textos envoyés en masse sur les téléphones mobiles.
À Fidji, où cette expérience fait partie d’une panoplie multi facette, le gouvernement local vient aussi de prendre livraison de nouveaux instruments numériques de sismographie financés par le Japon.
Ce système, dont un des autres bénéficiaires récents a été le royaume de Tonga (dans le cadre du même projet nippon lancé en novembre 2007) doit aussi se reposer sur une transmission des données par satellite.
Dans le cas de Fidji, il comprend une demi-douzaine de paraboles satellites installées en plusieurs points de l’île principale.