2013/02/22 - Deux ans après le séisme meurtrier, la Nouvelle-Zélande se souvient

2013022205020 small2WELLINGTON, vendredi 23 février 2013 (Flash d’Océanie) –Deux ans après le séisme meurtrier qui a dévasté la ville de Christchurch et sa région de la côte Est de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, le 22 février 2011, des cérémonies commémoratives ont eu lieu vendredi pour saluer la résilience de cette région, ainsi que la mémoire des quelque 185 victimes de cette secousse sismique de magnitude 6,3.
La cérémonie principale s’est tenue vendredi, à l’heure exacte (12h51 locales, GMT+12) où le séisme avait frappé, le mercredi 22 février 2011, sur le site de l’immeuble où l’on avait recensé la plus grand nombre de victimes (115).
Outre deux minutes de silence observées à travers tout le pays, non loin de là, des centaines de couronnes de fleurs ont été déposées dans une rivière, en mémoire des victimes.
Lors de ces cérémonies, des personnalités telles que le Premier ministre néo-zélandais John Key, mais aussi le maire de Christchurch, Bob Parker, de nombreux représentants de la classe politique locale ainsi que des diplomates représentant les gouvernements touchés par la tragédie et ayant par la suite participé aux secours (Japon, Philippines, Israël, Turquie, Canada, Chine, Royaume-Uni, Taïwan, États-Unis et Australie) étaient présents.
Les familles des victimes et des blessés étaient aussi présentes.
Dans son allocution, M. Key a voulu saluer les capacités de résilience de cette ville et la volonté de se tourner vers « le futur, pas le passé ».
« Les gens ont dû supporter plus de 11.000 tremblements de terre et répliques depuis septembre 2010 (date d’une première secousse de magnitude 7). Christchurch ne méritait pas ces séismes. Christchurch ne les avait pas demandés. Mais après les avoir endurés, les habitants de Canterbury (la région de Christchurch) saisissent l’occasion de construire la meilleure ville possible sur ce site (…) De ces rues brisées, que certains ont comparé à des zones de guerre, un nouveau Christchurch va émerger. Et dans quelques années, ce sera l’une des meilleures et plus agréables villes à vivre dans le monde », a-t-il notamment déclaré.

La cathédrale en carton

Parmi les bâtiments-phares dévastés par ce séisme, la cathédrale de Christchurch, construite en 1850, devra être démolie pour raisons de sécurité, l’édifice n’étant plus considéré comme stable.
À sa place, un projet original, inspiré de concepteurs japonais (de l’architecte Shigeru Ban, spécialisé dans les projets architecturaux d’urgence post-catastrophes), devra s’élever dans les mois à venir : une cathédrale dont la structure est essentiellement composée de tubes de cartons, au total 320 pièces d’une vingtaine de mètres de long et d’environ 120 kilogrammes chacun.
Ces tubes sont renforcés à l’intérieur par des longerons de bois, apportant à la structure la solidité et la résistance nécessaires pour former une charpente dont l’aspect général figurera un énorme triangle.
Les travaux ont débuté mi-février 2013 et devraient être achevé en un peu moins de trois mois.
Mi-février 2013 a aussi ouvert au Musée de Canterbury une exposition dédiée à tous les séismes ayant frappé cette région.
L’exposition montre notamment des images, des documents sonores et vidéo, des témoignages et des objets récupérés de décombres de bâtiments effondrés, y compris l’énorme bourdon de la cathédrale, qui pèse deux tonnes.

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