2013/02/09 - La crise sismique continue aux îles Salomon

ird2013cnwk smallHONIARA, samedi 9 février 2013 (Flash d’Océanie) – La crise sismique, entamée fin janvier 2013 aux îles Salomon, dans le groupe des îles Santa Cruz, touchées mercredi par une puissante secousse de magnitude 8 sur l’échelle de Richter, ne montre toujours aucun signe d’affaiblissement : les répliques, depuis le 6 février, se sont succédé, pour atteindre une centaine d’événements, dont certains ont atteint la magnitude 7.
Dernière secousse significative : vendredi à 5h59 (locales, GMT+11), toujours dans la même région, où les secours tentent de s’organiser après le séisme de mercredi, qui a généré un tsunami, entraînant d’importants dégâts et la mort d’une dizaine de personnes, ainsi que des centaines de sans abri dans plusieurs villages côtiers.
La dernière secousse, de magnitude 6,6 sur l’échelle ouverte de Richter, était elle aussi située dans la région de Lata (îles Santa Cruz), à 650 kilomètres à l’Est-sud-est de la capitale salomonaise Honiara).
L’épicentre a été localisé à une profondeur de dix kilomètres en-dessous du niveau de la mer, rapporte l’institut géophysique USGS, basé à Denver (Colorado).
Localisation et visualisation de cet événement sismique via Google Maps ici.

À la suite de cette secousse, aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Le centre régional d’alerte aux tsunamis (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii) a émis un bulletin pour avis, dans lequel il estime que ce séisme n’était pas de nature à générer un tsunami destructeur d’ampleur régionale.
Mercredi, après le séisme de magnitude 8, toute la région du Pacifique Sud-ouest avait été placée sous haute vigilance et en alerte, trois heures durant.

Depuis le séisme de mercredi, plus de 120 répliques de magnitudes situées entre 4,5 et 7 sont survenues dans cette même zone, atteignant pour certains la magnitude 7 (jeudi).
Avant la secousse du 6 février, l’activité sismique dans cette région avait été très soutenue, avec, depuis le 1er février 2013, pas moins de 35 événements significatifs, de magnitudes situées dans une fourchette 4-6.

La région de Lata, isolée du reste des îles Salomon, a dû attendre jusqu’à la fin de cette semaine pour voir les premiers secours arriver, par voie aérienne, une fois la petite piste de l’aéroport (inondée après le tsunami et jonchée de débris) remise en état.
Un premier avion était attendu vendredi, avec à son bord des fournitures médicales et d’urgence.
Le Premier ministre salomonais, Gordon Darcy Lilo, devrait faire partie du voyage.
Les opérations d’évaluation des dégâts se poursuivent, notamment avec l’aide des moyens de la force régionale d’assistance aux îles Salomon (RAMSI, déployée dans cet archipel depuis juillet 2013 pour y rétablir l’ordre après un conflit civilo-ethnique).
D’autres secours, acheminés par voie maritime, devraient arriver sur zone ce week-end, dans la province de Temotu.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont offert leur aide, Wellington décidant dans un premier temps de débloquer un fonds d’urgence de 200.000 dollars (néo-zélandais, soit 125.000 euros) pour des fournitures humanitaires et le soutien aux équipes d’évaluation du gouvernement des îles Salomon », a indiqué jeudi Murray McCully, ministre néo-zélandais des affaires étrangères.

Menace sanitaire

Au-delà des secours immédiats, comme c’est le cas après de telles catastrophes naturelles, une autre priorité consiste, au plan sanitaire, en un effort afin de contenir la propagation de maladies liées à la présence de grandes quantités d’eau stagnante, comme la typhoïde, la malaria, la dengue, la dysenterie ou encore la leptospirose.
Le tsunami a notamment laissé, sur place, dans les villages, des cadavres de bétail et de volaille.

Selon le dernier bulletin de situation publié par l’office des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA), plus de 430 habitations, pour la plupart construites en matériaux traditionnels, ont été détruites à des degrés divers, certaines emportées par la vague.
3.500 seraient sont considérées comme déplacées, dont 2.300 confrontées à un besoin urgent d’eau potable.
Les écoles et les églises sont utilisées, dans un premier temps, pour abriter les réfugiés.

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Tous les détails USGS sur ce séisme ici.
Consulter le poster USGS sur ce séisme ici.
Détermination IRD de ce séisme sur notre site ici.
Bulletins du PTWC sur ce séisme sur notre site ici.

Enregistrements de ce séisme aux stations de l'IRD (ND), VGMD (VU), HSO (SO) et Géoscope (G) ici.
Données MSEED de ce séisme pour les stations IRD/Géoscope/VGMD/HSO (2 heures de données) ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.