2012/08/21 - Séisme de magnitude 6,2 sur la Grande Terre papoue
PORT-MORESBY, lundi 20 août 2012 (Flash d’Océanie) – Un séisme de magnitude enregistrée à 6,2 sur l’échelle ouverte de Richter s’est produit lundi à 8h41 locales (GMT+10) sur la côte Nord de l’île principale de Nouvelle-Guinée, rapporte l’observatoire géophysique américain USGS, basé à Denver (Colorado).Cette secousse tellurique a frappé sur terre et non au large, comme la plupart des séismes survenant dans cette zone.
L’épicentre a été localisé à 140 kilomètres à l’Ouest de la ville de Madang, à une profondeur de 77 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, selon les mêmes sources.
Localisation et visualisation de cet événement sismique via Google Maps ici.
Aucun dégât, ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Le centre régional d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii) n’a émis aucun avis ou bulletin concernant ce séisme.
Séismes en Mélanésie : la série continue
Dans la région de la Mélanésie, l’activité sismique est soutenue depuis le mois de juillet 2012, en particulier en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux îles Salomon.
Le 2 août 2012, un puissant séisme sous-marin de magnitude 6,3 a été enregistré au large de l’île volcanique de Nouvelle-Irlande.
Aucun dégât, ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée.
Quasiment au même endroit, dimanche 29 juillet 2012, un autre séisme de magnitude 6,6 s’est produit sur l’île volcanique de Nouvelle-Bretagne ; toute proche de celle de Nouvelle-Irlande.
Aucun dégât, ni blessé n’avait été signalé, mais le centre régional d’alerte aux tsunamis pour le Pacifique (Pacific Tsunami Warning Centre, PTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii) avait néanmoins émis un avis pour information concernant cet événement sismique.
Le PTWC a estimé que cette secousse n’était pas de nature à générer un tsunami destructeur d’ampleur régionale.
Néanmoins, le PTWC a une nouvelle fois rappelé qu’il appartenait en dernier recours aux autorités locales à prendre les mesures qu’elles estimeraient appropriées, en particulier en raison du fait que « des séismes de cette magnitude peuvent quelquefois générer des tsunamis localisés le long des côtes situées dans un rayon de cent kilomètres autour de l’épicentre ».
Le précédent séisme puissant dans cette zone remonte au 17 avril 2012, lorsqu’une très forte secousse de magnitude 6,8 avait été enregistrée au large de la côte Nord de l’île principale de Nouvelle-Guinée.
Cette secousse sous-marine, survenue à 17h13 (locales, GMT+10), avait été localisée à une profondeur de quelque 208 kilomètres en-dessous du niveau de la mer, à environ 140 kilomètres au Nord de la ville de Lae, la seconde du pays, soit 440 kilomètres au Nord de la capitale Port-Moresby.
Dans cette même région, en juillet 1998, un séisme de magnitude 7 avait provoqué un énorme tsunami qui avait fait plus de deux mille victimes dans la région d’Aitape, rayant de la carte tous les villages de cette portion de la côte néo-guinéenne.
Secousses en Mélanésie
Mercredi 25 juillet 2012, un autre puissant séisme, de 6,5 sur l’échelle ouverte de Richter s’est produit sur la côte Sud de l’île principale de Guadalcanal (îles Salomon).
Cette secousse s’est produite à 22h20 (locales, GMT+11), à une quarantaine de kilomètres au Sud-ouest de la capitale Honiara, à une profondeur estimée à 22 kilomètres en-dessous du niveau de la mer.
Aucun dégât ni blessé n’a été immédiatement signalé.
Des milliers de Salomonais sinistrés après le séisme du 25 juillet
Mi-août 2012, plus de deux semaines après ce séisme, le gouvernement des îles Salomon a finalement déclenché une opération humanitaire en vue de venir en aide à des milliers de personnes sinistrées après le puissant séisme de magnitude 6,5 qui a frappé l’île principale de Guadalcanal le 25 juillet 2012.
Les représentants de plusieurs organisations caritatives ont depuis constaté d’importants dégâts qui touchaient près d’une dizaine de milliers d’habitants de cette zone connue sous le nom de Weathercoast, rapporte la radio nationale publique SIBC.
Les premières initiatives, la semaine dernière, ont concerné la fourniture, par bateaux, de denrées alimentaires de base aux populations dont les cultures vivrières avaient été détruites par les effets du séisme, notamment des glissements de terrains dans les petits villages de Veramogho et de Veuru.
Selon les comptes-rendus établis par ces organisations humanitaires, plus de 25 maisons de type traditionnel auraient aussi été endommagées à des degrés divers.
Face au spectre d’une pénurie alimentaire dans cette région, des appels aux dons ont aussi été lancés auprès des entreprises de la capitale.
Le bureau provincial de gestion des catastrophes naturelles, pour sa part, déclarait en fin de semaine dernière avoir achevé une première mission sur zone afin d’évaluer l’ampleur des dégâts.
Un premier lot de tentes, de bâches, de moustiquaires, de sacs de riz et d’ustensiles de cuisine, aurait été distribué, a précisé Herrick Savusi, coordinateur du bureau de Guadalcanal, qui ajoute que les aides supplémentaires ne seraient distribuées qu’après avoir obtenu le feu vert des autorités gouvernementales et provinciales compétentes et après que ces dernières aient reçu le rapport d’évaluation, toujours en cours de rédaction.
Selon M. Savusi, toutefois, cette région avait été frappée, courant juillet, par des glissements de terrain et des inondations, avant même le séisme du 25 juillet 2012.
Le 2 avril 2007, la province de Gizo (Nord-est des îles Salomon) avait été frappée par un énorme séisme de magnitude 8, qui avait fait une cinquantaine de morts et des milliers de déplacés.
Les îles Salomon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que le reste de la Mélanésie, se trouvent dans ce qu’il est convenu d’appeler la «ceinture de feu du Pacifique», succession de zones d’affrontement et de subduction entre plaques tectoniques, dont l’Indo-Australienne et celle du Pacifique.
Toute cette région à forte sismicité dessine une sorte de fer à cheval trans-Pacifique qui englobe la Mélanésie, remonte vers le Pacifique Nord-ouest et la Micronésie pour ensuite longer les côtes des Amériques Nord et Sud.
pad
Tous les détails USGS sur ce séisme sur notre site ici.
Détermination IRD de ce séisme sur notre site ici.
Enregistrements de ce séisme aux stations de l'IRD (ND), VGMD (VU), HSO (SO) et Géoscope (G) ici.
Données MSEED de ce séisme pour les stations IRD/Géoscope/VGMD/HSO (1 heure de données) ici.
Localisation et visualisation de ce séisme via Google maps ici.